Concours de composition de chants à marcher
Règlement du concours et textes en téléchargement direct
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Contexte
De mai à juillet 2024, dans le cadre des 500 ans de la naissance de Ronsard et des manifestations olympiques, l’ensemble PTYX propose plusieurs marches en chantant, sur les chemins de Touraine, d’Anjou et du Vendômois.
En amont de ces marches, la parole des habitant·es des territoires des Communautés de Communes Gâtine-Racan Pays de Choisilles et Touraine Ouest Val de Loire a été collectée oralement, puis transformée en textes de chansons lors d’ateliers d’écritures menés par l’auteur Raphaël Laiguillée.
La dernière étape des « Marches en Poésie » aura lieu du 27 au 29 juillet ; elle ira de Neuvy-le-Roi à Bourgueil. Pour ce dernier tronçon, l’ensemble PTYX organise un concours de compositions musicales destiné à susciter la création de mélodies inédites et à renouveler le répertoire des chants à marcher.
Les compositions seront travaillées du 24 au 26 juillet au cours d’un stage de chant, puis interprétées en marchant du 27 au 29 juillet. Le tout s’inscrit dans le cadre du festival les in:entendu·es. »
Règlement du concours
- Toute compositrice, tout compositeur peut concourir, sans limite d’âge ou de nationalité.
- Chaque compositrice/compositeur peut envoyer plusieurs oeuvres, dans chacune des deux catégories (voir ci-dessous).
- Les compositions devront être inédites, ne pas avoir été interprétées en public et ne pas être éditées.
- Deux catégories sont proposées : 1) composition musicale sur texte donné 2) composition musicale sur texte libre.
- Pour chacune des catégories, il s’agira de composer une mélodie vocale non accompagnée, dont la longueur correspond à une strophe du chant et pourra se décliner sur les strophes suivantes.
1re catégorie (texte donné)
– Les textes, créés par des habitant·es des territoires qui seront traversés lors des marches, ont été mis en forme définitive par l’auteur Raphaël Laiguillée
– Les quatre textes sont disponibles ci-dessous.
2e catégorie (texte libre)
– La compositrice / le compositeur devra s’assurer d’avoir les droits pour utiliser le texte choisi. Une copie de l’autorisation dans le cadre d’un texte soumis à autorisation pourra être demandée par l’organisateur du concours.
– Les paroles du texte chanté devront s’accorder avec les thèmes généralement associés aux chants de marches traditionnels (quotidien de corps de métiers, Histoire et histoires locales, faits divers, renouveau de la nature, complaintes, amours, etc.)
– Bien que ce soit la qualité de la composition musicale qui prime dans le cadre du concours, il est attendu que le texte libre présente lui aussi une certaine qualité littéraire (invention verbale, rythme, champ lexical, point de vue etc.).
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– Six œuvres maximum seront sélectionnées dans chaque catégorie.
– Le jury, mixte et paritaire, sera composé de membres de l’ensemble PTYX ainsi que de compositeurs et compositrices. La liste sera communiquée publiquement.
– En accord avec les recommandations tarifaires du guide pratique « Commander une œuvre de musique contemporaine » proposé par la SACEM et la Maison de la Musique Contemporaine, chaque oeuvre sélectionnée se verra attribuer un prix de 300 € et fera l’objet d’un contrat de commande entre la compositrice / le compositeur et l’ensemble PTYX (association vous ne rêvez pas encore…).
– Le jury se réserve le droit de ne pas attribuer les 12 prix (6 dans chaque catégorie).
Nous attirons l’attention des candidat.es sur le fait que les oeuvres seront chantées en marchant, entonnées par des chanteuses professionnelles de l’ensemble PTYX et par les stagiaires qui auront répété les créations, et reprises par le public qui suivra les marches. Une prise en compte toute particulière de l’ambitus, de la difficulté vocale et d’un tempo en phase avec un rythme de procession modéré est donc attendue pour correspondre au contexte du concours.
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Les partitions seront envoyés uniquement par courriel à l’adresse :
[email protected]
date limite d’envoi : 5 juillet 2024
La partition (en format PDF) ne devra pas comporter le nom de la compositrice ou du compositeur. Les informations suivantes seront indiquées uniquement dans le courriel accompagnant : Nom, Prénom, adresse, téléphone.
Un accusé de réception sera envoyé par courriel sous 24 heures.
En cas d’envoi de plusieurs œuvres, chacune devra donner lieu à un courriel différent. Les compositeurs et compositrices seront averties au plus tard le 15 juillet 2024 de la sélection ou non de leur(s) oeuvre(s) pour les Marches en Poésie.
Une remise des prix aura lieu lors d’une soirée en Touraine à l’automne 2024.
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Pour tout renseignement sur le concours, merci de contacter
le 06 51 89 45 51 ou [email protected]
Partenaires financiers : SACEM, Maison de la Musique Contemporaine, Europe, Région Centre-Val de Loire, Conseil départemental d’Indre-et-Loire, Communauté de Communes Touraine Gâtine-Racan Pays de Choisille, Communauté de Communes Touraine Ouest Val de Loire, Ci-Clic, Ecrivains au Centre
texte 1 : Le bal au caboulot
Quand arrivait le sam’di soir
Toute la bande allait au bal
On guinchait serrés dans le noir
A Chemillé ou à Montval
Jean-Claude en pinçait pour Lisette
Qui en pinçait ptêt pour Bobby
Qui en pinçait j’crois pour bibi
La valse nous tournait la tête
Le Tintin à l’accordéon
Massacrait ses boutons de nacre
Et le batteur dit Cœur-de-lion
Cognait comme un quasi cosaque
On perdait tous un peu la m’sure
Mais la mesure dans ce tintouin
C’était l’cadet de nos chaussures
Au moins jusqu’au petit matin
On a bien fait on a bien fait
On a bien fait d’en profiter
L’dimanche suivant en bicyclette
On était un peu moins nombreux
Vu que Jean-Claude et la Ginette
Ils avaient bien trop mal aux ch’veux
On pédalait jusqu’à Racan
Au bord des champs les coquelicots
Gentils comme de jeun’s amants
Sur nos joues taouaient des bécots
Quand on mollissait des guibolles
On faisait pause au Gué-des-Prés
Marco imitait l’rossignol
Les plus hardis venaient tout près
Les filles on s’laissait pas faire
On les r’poussait en camarades
Juste un baiser si c’est offert
C’est bien assez passez muscade
On a bien fait on a bien fait
On a bien fait d’en profiter
Fini le temps des peccadilles
J’ai bien l’honneur mon cher monsieur
De vous d’mander la main d’vot’ fille
Elle est à toi si t’es sérieux
Il lui faut comme à la Simone
Une capeline à chanterelle
Des lys des roses et puis une robe
En dentelle pour êt’ la plus belle
Quand on descendait la grand’rue
Tout le village faisait la traîne
Le marié cajolait sa bru
Pour un jour on était la reine
Papa pompette portait un toast
Avant le coup de la jarretière
Fallait bien ça au soir de noce
Y avait roast-beef et pommes de terre
On a bien fait on a bien fait
On a bien fait d’en profiter
Y a pas eu de voyage de noce
A part ce week-end à Montval
Fallait bien fabriquer les gosses
Commandés par le Général
Avec le renfort d’Super Persil
Et la poêle Tefal en Bonux
Fée du logis c’était facile
Jolie fée grâce au savon Lux
Les jours où j’ai les yeux qui piquent
L’oignon faut le peler sous l’eau
Je r’vois comme on était loustics
Quand y avait bal au caboulot
Jean-Claude en pinçait pour Lisette
Qui en pinçait ptêt pour Bobby
Qui en pinçait j’crois pour bibi
La valse nous tournait la tête
On a bien fait on a bien fait
On a bien fait d’en profiter
texte 2
Nous à Saint-Paterne
On a une belle rivière
Son petit nom c’est le Parana du Grand-Pissou
Comme elle coule clair notre rivière
C’est la rivière de chez nous
Nous à Saint-Christophe
On a une belle rivière
Son petit nom c’est l’Annapurna du Grand-Pissou
Comme elle coule clair notre rivière
C’est la rivière de chez nous
On fait du local On fait du local
MAIS
Faut pas nous met’ dans l’même bocal
Nous à Saint-Paterne
On a de la ZNIEFF
De la chnouf d’intérêt faunistique et floristique
Comme on l’aime notre ZNIEFF
C’est la chnouf verte de chez nous
Nous à Saint-Christophe
On a pas de ZNIEFF
Mais un PCAET qui vaut son poids de cacahuètes
Comme on l’aime notre PCAET
C’est le PCAET de chez nous
On fait du local On fait du local
MAIS
Faut pas nous met’ dans l’même bocal
Nous à Saint-Paterne
On a de grands hommes
Ça fait des tripotées qu’on en fait qui sont aux pommes
Comme on les aime nos grands hommes
C’est les grands hommes de chez nous
Nous à Saint-Christophe
On a de grands hommes
Ça fait bésef beaucoup qu’on ne fait que du magnum
Comme on les aime nos grands hommes
C’est les grands hommes de chez nous
On fait du local On fait du local
MAIS
Faut pas nous met’ dans l’même bocal
Nous les Saint-Paternois
Nous les Christophoriens
Nous les frères ennemis
Nous les frères siamois
D’un coup d’pédale on s’rendra visite
Par la pist’ cyclable bordée de fleurs cosmopolites
Comme on l’aime notre pist’ cyclable
C’est la voie verte de chez nous
On fait du local On fait du local
ET
On tiendra ptêt dans l’même bocal
texte 3 : Charlélie et Charles-Henri
Hardi tous les pêcheurs hardi c’est le grand jour
Le premier jour béni de la pêche à la mouche
Pardi les deux Charlie à la rivière accourent
Charlélie Charles-Henri deux hommes et une seule touche
Charlélie c’est not’ gars d’Saint-Chistophe-sur-le-Nais
Charles-Henri c’est un comte de la branche l’Escotais
Comme ça on pourrait croire bonnet blanc blanc bonnet
Bon ben non ces deux-là font rien qu’à s’disputer
– De quel côté t’es ?
– Je suis d’l’Escotais
– De quel côté né ?
– Je suis né à Nais
– Est-ce bien coté Nais ?
– Non. – Je l’escomptais.
– Toqué d’Escotais !
– Crotté ! – Roitelet !
Charlélie l’en est sûr il n’y a qu’une mouche qui vaille
La mouche poppy popper qui asticote le poisson
Charles-Henri que nenni il n’y a qu’une mouche qui m’aille
La mouche en taffetas noir au coin de l’hameçon
Pour l’un soie naturelle et moulinet manuel
Pour l’autr’ soie synthétique et automoulinet
La rixe est pour de faux c’est pas la vraie querelle
Ils ont une aut’ raison de se carabiner
– De quel côté t’es ?
– Je suis d’l’Escotais
– De quel côté né ?
– Je suis né à Nais
– Est-ce bien coté Nais ?
– Non. – Je l’escomptais.
– Toqué d’Escotais !
– Crotté ! – Roitelet !
Le surcot néoprène et les chausses britanniques
Les braies en tweed old-school seyent à Charles-Henri
La casquette à visière et les chaussettes techniques
Le chest pack ultralight font l’affaire d’Charlélie
Pour l’un le justaucorps et la cote à bretelles
Pour l’autr’ une salopette en ciré PVC
La rixe est pour de faux c’est pas la vraie querelle
Ils ont une aut’ raison de s’entre-assassiner
– De quel côté t’es ?
– Je suis d’l’Escotais
– De quel côté né ?
– Je suis né à Nais
– Est-ce bien coté Nais ?
– Non. – Je l’escomptais.
– Toqué d’Escotais !
– Crotté ! – Roitelet !
Charlélie l’est bon gars il gracie les gardons
Car il faut préserver la richesse halieutique
Charles-Henri il s’en moque de ce menu plancton
Qu’est-ce qu’on en a faire d’ces moustiques aquatiques
L’un attrape et relâche sa devise c’est No kill
L’autre attrape et grillade à l’heure du déjeuner
La rixe est pour de faux c’est pas la vraie querelle
Ils ont une aut’ raison de s’entre-fulminer
– De quel côté t’es ?
– Je suis d’l’Escotais
– De quel côté né ?
– Je suis né à Nais
– Est-ce bien coté Nais ?
– Non. – Je l’escomptais.
– Toqué d’Escotais !
– Crotté ! – Roitelet !
texte 4 : Chanson Quéniot
Petit quéniot gentil quéniot
Ne va pas salir ton bliau
En gadouillant près de l’étang
Tu pourrais bien tomber dedans
Tu nous reviendrais tout guéné
Souviens-toi du fils à René
Parti à la pêche à la guernouille
On a pas retrouvé sa dépouille
Coa coa coa
Guernouilletteu Guernouilletteu
Guernouillette je tomb’rai pas
Petit quéniot gentil quéniot
Ne t’en va pas grimper là-haut
Sur le pailler du père Martin
Ça chaufferait pour ton popotin
Tu nous r’viendrais machigouillé
Souviens-toi du fils au meunier
Il s’est cassé la margoulette
On l’a ramené dans une brouette
Quoi quoi quoi
Margouletteu Margouletteu
La margoulette je m’casserai pas
Petit quéniot gentil quéniot
Ne va pas mener ton troupiau
A lure-lure près de Continvoir
Faut toujours bien que j’puisse te voir
Tu nous reviendrais ptêt bien pas
Souviens-toi de ton grand-papa
Aux Maisons rouges mordieu la Bête
L’a mangé chiquette à chiquette
Quoi quoi quoi
Peuh la Bêteu peuh la Bêteu
La Bête elle me mangera pas
Petit quéniot gentil quéniot
N’va pas traîner tes godillots
Sur le chemin derrière l’fardier
Un coup de frein et c’est plié
Tu nous r’viendrais ratiboisé
Souviens-toi du fils à Dédé
On l’a pleuré à gros sanglots
Voilà le sort des gros berlauds
Quoi quoi quoi
Le fardier c’est quoi cette bêteu
Le fardier y m’tuera pas
Petit quéniot gentil quéniot
N’va pas faire sonner tes sabiaux
Sur les rails du chemin de fer
Un train qui passe et c’est la der
Tu nous r’viendrais en d’mi-portion
Souviens-toi du fils à Léon
Il en restait plus qu’la moitié
Voilà le sort des maladrets
Quoi quoi quoi
Le ch’min de fer c’est des sornetteus
Le ch’min de fer y m’coupera pas
Petit quéniot, gentil quéniot
Ne va pas fronder les moiniaux
Dans la forêt aux sangliers
Ces bêtes faut pas les effrayer
Tu nous r’viendrais pâté pur porc
Souviens-toi du fils à Totor
On a dû l’mettre dans un bocal
C’est demeuré dans les annales
Quoi quoi quoi
En rilletteus en rilletteus
En rillettes j’finirai pas
photo : Jean-Michel Régent